Christina Constantinidis est chercheuse à l’Université du Québec et travaille sur la transmission au prisme du genre. Son étude des discours de dirigeantes belges d’entreprises familiales sur leur parcours révèle la primogéniture du fils comme successeur naturel alors que la fille est plutôt une héritière par défaut.
Selon elle, les motivations et l’engagement des filles dans l’entreprise sont déterminés par la présence ou non d’un garçon dans la fratrie. Tandis qu’elles sont pleinement intégrées aux cycles de la transmission dans les fratries non composées de garçons, les filles en sont au contraire effacées dans les fratries mixtes.
L’auteure pointe ici des effets de genre qui conditionnent le parcours des filles au sein de l’entreprise familiale et, in fine, leur réussite professionnelle. Ils constituent une difficulté supplémentaire qui s’ajoute notamment à un déficit de légitimité des femmes dans un secteur majoritairement masculin.
Constandinis C. (2006). Les femmes repreneuses d’une entreprise familiale : difficultés et stratégies.